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Fascisation sur Internet: discussion avec Daphné Deschamps, Alain Chevarin, Pierre Plottu, et Maxime Macé
Il ne semble plus y avoir un support médiatique qui ne serve de relais aux groupes d’extrême droite, qu’ils soient parlementaires ou militants, réactionnaires comme néofascistes. La normalisation de leurs rhétoriques, la promotion de leurs icônes et la diffusion de leur vision du monde se font aujourd’hui de manière quotidienne, en prime time comme en livestream.
Entre la théorisation d’une guerre pour l’hégémonie cultuelle d’extrême droite à la fin les années 60 et la situation actuelle, une étape cruciale : l’investissement massif d’internet et des différentes plateformes numériques par des militant-es fafs de diverses nuances au tournant du XXe siècle.
Les travaux de Maxime Macé et Pierre Plottu, d’Alain Chevarin et de Daphné Deschamps nous sont utiles pour dresser un panorama des orientations idéologiques, des personnalités et des techniques de propagande de ce qu’il est coutume d’appeler « fachosphère ». Il nous importe de comprendre en quoi des personnes comme des militantes antiféministes ou des coachs en alphamasculinité mainstream partagent, en plus d’un discours alarmiste sur la fin supposée de l’Occident, un potentiel trop longtemps minoré. Bien que l’extrême droite ne soit pas encore soutenue par des mobilisations de masses, ces gens pourraient très bien en fournir les futures BO.
Si, comme nous le pensons, il n'est pas encore trop tard, il est toujours possible de faire entendre un autre son de cloche que celle de leurs chaînes YouTube, et de peut-être ralentir leur marche sur le Net.
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