Alors que les offensives de l’État sur les lieux d’organisation et de vie ne cessent de se renforcer, comme on a pu le voir avec l’expulsion de La Baudrière en août, il nous est apparu essentiel d’ouvrir, de continuer à faire exister ces espaces, à les multiplier ! De nos discussions est sortie l’idée d’un espace en mixité choisie, en dehors des logiques marchandes, auto-organisé et tourné vers l’accueil – dans la continuité de ce qui est pratiqué à La Parole Errante, qui héberge cet espace.
Pourquoi non marchand ? Si aujourd’hui les espaces dits « safe » ou à minima ouverts aux publics LGBTQI+ sont plus nombreux qu’il y a une dizaine d’années, ils restent souvent des lieux de consommation (bars, cafés, clubs), avec ce que cela comporte de logiques d’exclusions. Se pose aussi la question de la localisation, avec une concentration de ces lieux dans le centre ou l’Est parisien. Et, s’il y en a davantage, il n’y en a toujours pas assez.
Qui sommes-nous ? Nous sommes des autonomes, anarchafem et autres, squatteureuses, précaires, intermittent·es, étudiant·es. Nous sommes des personnes qui participent à un grand tout qu’on appelle le milieu autonome et qui pratiquent l’auto-organisation dans différents lieux. Nous sommes des militant·es qui jugent qu’il est essentiel d’ouvrir toujours plus d’espaces pour ce qui fait aussi ce nous : un refus de la norme cishétérosexiste. Nous sommes trans, pédés, bi, gouines, inter, animé·es d’une même volonté de créer ensemble.
Ce que nous souhaitons, c’est mettre en place un local ouvert de façon régulière, deux jours par semaine, accueillant des permanences de différents groupes, servant d’espace d’information et d’organisation mais aussi de socialisation. Nous souhaitons le faire à partir de Montreuil pour créer un ancrage dans la proche banlieue Est. Nous souhaitons que cet espace devienne un lieu dont se saisissent toustes ses participant·es, petit à petit.
Ce que nous voulons, finalement, c’est un espace de solidarité et d’affirmation de nos existences dans l’espace de la ville d’un côté et dans l’espace militant de l’autre.
C’est ça, le SCHLASS TPBGI+